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Un autre projet, nommé Elram, qui avance petit à petit =)

Le début du premier chapitre :

Le jour n’était pas levé.
Le voyageur ralluma la petite lanterne accroché au dessus du renne, maudissant Elram, ce pays de fous, ou il faisait nuit cinq mois par ans, et jour durant le reste de l’année. Pas étonnant que ces habitants cultivent le secret et l’art de la trahison. Mais, on lui avait demandé d’y aller. On lui avait même donné des ordres strictes : retrouver les entendus, et les tuer.
Certes , le meurtre n’était pas une chose noble, c’était même un acte déloyale, digne d’un infiltré, ou d’un elramien. Mais il agissait pour la gloire des Hommes-Dieux. Lui, Raphaël Antien, serait le premier à apporter la sainte connaissance en Elram, ce pays qui, de plus, laissait prospérer des cultes païens, pourtant interdits.
Une fois les entendus tués, il pourrait entrer dans le culte des Hommes-Dieux. Il deviendrait lui-même un Homme-Dieux, il serait investit des pouvoirs sacrés. Il pourrait alors lever une armée, et massacrer tous ces hérétiques qui refusaient d’obéir aux saints ordres : les infiltrés, l’Orbe Blanche, les dragonniers, ceux qui croyaient aux esprits des pierres, les dragons, ces bêtes immondes et contres natures… Ils seraient impitoyablement tués. Pour la gloire des Hommes-Dieux, des Cayrés.
Le voyageur en était là de ses réflexions, quand il finit par l’apercevoir. La ville. Elva. Une ville ? Pas seulement. Lieux du gouvernement, lieu commercial par excellence, lieu, surtout de connaissances, de dizaines de Maestro et de chercheurs, de centaines d’étudiants… Ici, il en était sûr, il pourrait trouver les autres envoyés des Hommes-Dieux, qui n’avait pas réussit à mener à bien leurs missions.
Le visage de Raphaël s’assombrit. Aucun envoyé n’avait réussis. Et par une espèce de malédiction, tous les généraux, tous les Cayrés, et même le Roi d’Anshtigar, tout ceux qui a un moment ou un autre avait voulus lever une armée contre Elram, tout cela étaient morts, dans des circonstances plus ou moins biens établies. Sûrement un acte des Infiltrés. Ces hommes et ces femmes s’infiltraient tels des serpents, tuaient, et repartaient sans se faire voir. Les Cayrés pensaient que les infiltrés avaient agis sous les ordres de l’Orbe Blanche. Cette espèce secte, sous couvert d’apporter soins et protections au bas peuple, pensait pouvoir gérer toutes les affaires des pays.
Il serra les poings. Depuis quelques années, l’Orbe Blanche était en passe de réussir. Les gouvernements devenaient mollassons, il n’y avait plus de Cayrés sur les terres d’Yelvat, le troisième continent…
Raphaël en était là de ses pensées quand il finit par arriver face aux Dieldag, les quartiers les plus pauvres de la ville. Des tentes formées de vieilles peaux de bêtes, des maisonnettes en bois précaires pour les plus chanceux, des enfants à moitié sauvages, quelques prostitués, des Gwenaïles, écureuils volants à cornes prospérant dans les ordures, un ruisseau traversant les Dieldags, tout cela amoncelaient pour ne former qu’un tas de saleté et de pauvreté, traversé par la route menant aux autres quartiers. Autour de ce chemin, des enfants, des personnes que la vieillesse avait défiguré jusqu’à ce qu’on ne puisse plus reconnaître les différentes parties de leurs visages, quelques femmes, mendiaient à grand cris de l’argent, ou bien, au contraire, resté assis là, le visage pleins de haines contre les voyageurs.
Raphaël frissonna. Nombre de ces personnes n’était que des voleurs. Il observa les tentes : pas une seule ne s’ornait du drapeau blanc caractéristique des Cayrés.Théorie, il devaient être présent dans chaque lieue ou vivait un homme, afin de s’occuper des morts. Mais hélas, cela restait de la théorie, et la basse plèbe n’avait pas accès aux Dieux. Bien que lui Raphaël ne pensait pas cela utile : ces hommes là étaient de trop basse catégorie pour se soucier d’autre chose que de leurs survie ; et comme ils venaient de la ville, ils n’étaient pas influencé par les mensonges de ceux qui croyaient aux esprits des animaux.
« Pas rassurant, hein ? Mais vous inquiétez pas, ils attaquent jamais. »
L’homme qui venait de lui adresser la parole ainsi était un Elramien de pure souche : la peau mate, les cheveux noirs de jais, les yeux légèrement plissés caractéristique et de petite taille. Il avait un accent d’Elva très prononcé, c'est-à-dire une diction parfaite, accompagné d’un roulement de r perturbant pour les nons-initiés.
« De toute manière, il semble que nous arrivons aux autres quartiers. » lui répondit-il dans un elramien hésitant qui ne trompa pas son interlocuteur, qui, bon prince, parla lentement et en articulant exagérément.
« Oui, en effet, nous allons entrer dans les quartiers commerçants… il y a d’autres quartiers pauvres, mais construit dans la pierre, situé sur toute la partie ouest de la ville, ce qui fait qu’on ne les différencient pas des autres quartiers. Les riches vivent dans la partie à extrême nord de la ville. Quand aux autres quartiers, ni pauvre, ni riches, ils sont concentrés autour de l’Audelino. Et comme l’Audelino est une ville dans la ville… »
Raphaël hocha la tête. Le mot Audelino, comme tous, le faisait rêver… ou trembler. L’audelino. Un mot aux consonance douce et enfantine, pour désigner le lieue du pouvoir, le lieue de la connaissance, cet endroit ou se côtoie maigres étudiants et membre du Conseil des 4, lieue ou seul le mérite et la capacité à corrompre les dirigeants permettent de s’élever, lieue de mystère, de secret, de guerre, de savoir. Le lieue ou il se rendait. Le voyageur à son côté reprit, le sortant de sa rêverie.
« Puis je savoir ou vous vous rendez ? »
Raphaël hésita un instant, puis finalement lâcha, d’un ton fier : « A la maison Cayré de l’Audelino. J’y ai été mandaté par Gamaliel, le premier Cayré, en personne ! »
« Par Gamaliel en personne ? Et bien, monsieur, vous devez avoir une importance capitale dans les maisons Cayrés ! Puis je savoir quel est votre prénom ? »
Il réfléchit un moment avant d’oser répondre. Dans la religion Cayré, le prénom était d’une signification capitale et indiquer la place hiérarchique de celui qui le portait. Raphaël désignait un dernier recours, et dévoiler son prénom risquait d’indiquer à son interlocuteur qui il était. Il décida de finter.
« Je me nomme Raphaël, mais a vrai dire, je travailler pour le gouvernement Mûsiens, et non pas pour les Cayrés. » Il inspira, regarda autour de lui. Le visage de l’étranger le mettait mal à l’aise : il le fixait d’un air méprisant, que ses paroles, pourtant aimables, n’arrivaient pas à démentir. « Et vous-même, qui êtes vous ? »
« Moi ? Ezéchiel. Ezéchiel Daïléron. »

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La vie; c'est ce qui vous arrive pendant que vous étiez occupé à faire des projets"John Lennon