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Une histoire pour jeunes enfants : les aventures de Lucie dans le Monde Merveilleux =)

Lucie n’eut pas très peur quand l’ours arriva dans sa chambre.
C’était un ours grand et massif, avec des poils bruns. Il avait des griffes longues et aiguisées, et noires. Ses yeux étaient plutôt petits, et sa bouche remplie de crocs blancs. Il tenait dans ses mains une autre Lucie, qui lui ressemblait en tout point : le même T-shirt jaune, le même jeans, les mêmes cheveux bruns en queue de cheval, les mêmes jambes pendantes car paralysées, les mêmes lunettes.
Lucie commença à avoir peur quand l’ours l’attrapa. Il la prit dans ses mains, et la serra contre lui. Il était plutôt confortable, et chaud. Par contre, il déposa l’autre Lucie sur son lit. Immédiatement son double se mit dans la même position qu’elle auparavant.
Lucie se sentait inquiète.
Elle demanda à l’ours :
« Qui êtes vous ? Que faites-vous ? Où allons-nous ? » puis « Quien eres ? Que hace ? Donde vamos ? » car elle parlait deux langues.
Elle savait que c’était stupide de parler à un ours, car les ours normaux ne parlaient pas. Mais celui lui répondit :
« Je m’appelle Octo, je suis un ours du monde merveilleux. Là, je dépose un double à ta place, et je t’enlève pour que tu puisses aller dans le monde merveilleux, car tu es une magicienne. » puis, gentiment : « Me llamo Octo, soy un oso del mundo maravilloso. Allí, deposito un duplicado en tu sitio, y te quito para que tú pueda ir al mundo maravilloso, porque eres una maga. »
Elle fronça les sourcils.
« Une magicienne… Comme Harry Potter ? »
L’ours lui répondit : « Je ne sais pas qui il est. On dit magicien, ou entendu. Grâce aux instruments de magie qu’on te donnera, tu pourras entendre les sons et faire de la magie. »
« Mais… Je pourrais revoir mes parents ? »
« Non. C’est pour ça que j’ai mis un double à ta place. »
Lucie se sentit un peu triste à cette idée. Elle aimait bien ses parents. Mais ceux-ci ne pensaient qu’à une chose : qu’elle marche, qu’elle marche, qu’elle marche. Alors ils ne lui parlaient pas beaucoup.
« Et comment allons nous dans ce… monde merveilleux ? »
« Ah non, le Monde Merveilleux, c’est juste une partie de l’autre monde. Je t’explique ? »
« Avec plaisir. »
« L’autre monde est partagé en trois parties. Avant, ces trois parties étaient reliées entre elles. En haut de la montagne, vivent les elfes. Ils sont effrayants. Ce sont des sortes de Dieux. En bas de la montagne, il y a la forêt, qu’on appelle le Monde Merveilleux. C’est là que je vis, avec les arbres parlants, les animaux parlants, les chimères, les licornes, les manicordes, les Kappas… Un jour, les elfes se sont endormis durant très longtemps. Pendant ce temps, les hommes sont arrivés. Ils étaient nombreux, et pas très résistants. Il fallait bien qu’ils vivent quelque part ! Ils ont détruit une partie du monde merveilleux pour y installer leurs villes. C’est là que tu iras. Sauf qu’un jour les Elfes se sont réveillés. Et quand ils ont vu que la forêt était amputée d’une partie d’elle, ils se sont mis dans une colère horrible ! Durant 20 jours, il pleuvait des pierres et du feu sur la ville, mais celle-ci a résisté ! Alors les elfes ont passé un contrat avec l’Audelino, le groupe d’homme qui dirige la ville : personne ne devait aller dans le monde merveilleux. La sortie de la ville est gardée par des processus magiques, des pièges, et des gardes. Personne ne peut la quitter. On y naît et on y meurt. » Il secoua la tête. « Depuis, que ce soit dans le monde merveilleux ou dans la ville, il y a deux camps : ceux qui veulent se réunir avec le monde merveilleux ou la ville, et ceux qui veulent en rester séparé. D’habitude, nous, dans le monde merveilleux nous ne nous occupons pas des affaires des hommes. Mais je suis un ours magicien, moi ! Et j’ai senti que quelque part en Espagne, une jeune fille était une entendue, mais que les hommes n’allaient pas l’enlever pour l’amener dans l’Escalia, l’école de magie, car elle était paralysée. Alors je suis allé te chercher pour te déposer dans l’Escalia, l’école de magie. » Il lui fit un clin d’œil. « J’espère que tu tenteras de dépasser les barrières pour venir me voir ! »
Et durant tout le temps qu’il lui expliquait ça, il s’était mis à voler au dessus des nuages. Lucie n’avait pourtant pas froid. L’ours marchait ; faisant de grand pas, et ils survolaient le monde.
Quand d’un coup Lucie reçut comme un choc derrière la tête. Et ce fut le noir.
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Elle se réveilla des heures plus tard.
Elle était assise sur une chaise, dans une salle. Devant elle, se tenait une trentaine d’enfants. Personne ne fit attention à elle. Tout le monde regardait l’homme qui était sur l’estrade face à la foule. Il était petit, gros, avec une courte barbe blanche et de petits yeux.
« Bonjour ! Et bienvenue à l’Escalia, l’école de magie de la ville ! Je m’appelle Misco Areanta, je suis parlementaire et directeur de cette école ! Vous venez de la terre ou de la ville, vous êtes Entendus. Des magiciens. Mais laissons là cette question ! Vous aurez toutes vos réponses demain ! Car il est tard... Durant toute la période où nous vous avons observés, nous avons conclu dans quelle section vous irez… Me voici prêt à faire l’appel ! Je dirai en même temps le numéro de vos chambre. »
Bien que surprise de se retrouver là, Lucie écouta attentivement, à la recherche de son nom… Mais rien. Timidement, elle leva la main.
« Euh… Monsieur Areanta ? »
« Oui mademoiselle ? » Il lui sourit aimablement.
« Excusez moi, mais… Enfin, je m’appelle Lucie Estrella Garcemora, et je n’ai pas entendu mon nom… »
« Ah, oui… Il est vrai que votre arrivée a été un peu spéciale… D’ailleurs je vous prierais de ne pas en parler… Bref… Il me reste une place dans la section Langue magique, chambre 42 ! Vous pouvez y aller, il suffit de suivre les autres, ils ont un plan. »
Lucie rougit. « Mais monsieur… Je ne peux pas marcher. »
« Ah, c’est un problème. Et bien… Un de vos camarades de chambres va vous aider, n’est ce pas ? Chambre 42, allez aider la jeune fille sur la chaise, au fond ! »
2 garçons et une jeune fille de son âge se retournèrent et s’approchèrent d’elle. La première à parler fut la fille. Elle avait des cheveux noirs coupés au carré, des yeux bruns, et remuait tout le temps les mains. « Je m’appelle Audeline. » Elle passa un bras sous ses épaules, puis fit signe à l’autre garçon, un jeune homme souriant, les cheveux coupés en brosse. Celui-ci fit de même, la mettant debout. « Gregorian Astel pour ma part. » Le troisième garçon, les cheveux et les yeux noirs, regardant par terre, se contenta d’un « Marcin-Pawel », avant de la soulever par les jambes. Gregorian reprit.
« D’après le plan, c’est tout droit. Là on tourne… Encore… Voilà ! » Il la déposa sur un lit. La chambre était simple : il y avait seulement 4 lits, recouvert d’épaisses couvertures, une petite armoire, et c’était tout. Marcel-Machin, le gars au prénom bizarre, s’assit silencieusement sur un lit. Audeline commença à faire les 100 pas. Le silence était pesant. Ce fut Gregorian qui prit la parole en premier.
« Vous venez d’où ? » dit-il. Il enchaîna : « Moi je suis des bas quartiers de la ville. Mon père est cuisinier, et ma mère servante. » Il sourit. Lucie décida qu’il serait son amie. Elle fut la première à parler.
« Moi, je viens de la Terre. D’Espagne, mais je suis toulousaine. Mes parents sont coatch. » Audeline fut la troisième à parler. « Des hauts-quartiers. Mes parents sont nobles. ». Marcin-Pawel finit. « Pologne. Varsovie. Père boulanger. Mère couturière. »
Gregorian reprit : « On n' a pas de chance d’être en Langue Magique, avec le surveillant qu’on a… »
Audeline soupira… « J’en ai entendu parler… encore une preuve que le Parlement et le directeur sont des pourris ! Je vous explique l’histoire, les terriens ? »
Marcin et Lucie hochèrent la tête.
« Bien. Il y a une dizaine d’années, il était le responsable de l’éducation d’une grande famille noble. Et il avait tendance à dormir avec les fillettes, si vous voyez ce que je veux dire… Elles s’en plaignaient, mais pensez, il était tellement beau, et riche ! Sauf qu’un jour, la fillette s’est pendue… On a étouffé l’affaire, et on l'a envoyé ici. » Elle fixa Lucie. « Il s’attaquera à toi. C’est obligé. Il doit penser que tu es faible. »
Lucie rougit. Puis elle prit la parole, la voix un peu plus assurée.
« Je ne suis pas faible ! Je ne peux pas marcher. Et tenir assise. Et lever les bras. C’est tout. » Elle soupira. « Je me demande comment je vais faire sans fauteuil… »
« On te portera. » C’était Marcin-Pawel qui venait de parler. Il ajouta. « Dit Lucie, comment es-tu arrivée ici ? »
Lucie hésita. Le directeur lui avait dit de se taire. Mais Audeline, qui semblait bien au courant de tout ce qui se passait ici, avait dit que le directeur était un pourri. Elle choisit de tout leur raconter.
A la fin de son récit, leurs regards sur elle avait changé. Gregorian souriait encore plus, Audeline sautait sur place, et Marcin-Pawel ne réagissait pas, lui.
Gregorian fut le premier à reprendre la parole.
« Ca veut dire dans ce cas qu’on peut aller dans le monde merveilleux ! » Il avait les yeux brillants.
Audeline se calma un peu, le temps de répondre, un large sourire aux lèvres :
« Quiconque a été touché par un animal merveilleux peut passer la barrière, cette personne et les gens qu’elle autorise à passer ! »
« Bien sûr il y aura des gardes et des pièges, mais c’est un détail. » Gregorian frappa des mains. « Demain, après les cours, on essaie ! »
Le reste de la soirée de passa à découvrir l’Escalia. Il y avait 4 sections : Cartographie, Langues Magiques, Sport Magique, et Monde Merveilleux. La section Langue Magique vivait dans une partie éloignée de la cour principale. Elle avait la chance d’avoir Estara, une table magique qui parlait et pouvait aider les élèves.
Le soir ; une fois couchés, ils se racontèrent mutuellement leurs vies.
Lucie expliqua l’accident à la naissance, la maladie, l’acharnement de ses parents, sa solitude, son envie de normalité.
Marcin-Pawel raconta son enfance heureuse et tranquille en Pologne, et sa passion pour la photographie.
Ensuite, Gregorian décrit longuement son enfance agitée, dans tous les coins de la Ville, à faire des choses plus ou moins illégales, et Audeline enchaîna sur sa solitude en tant que magicienne, sur son frère aîné si responsable et sur sa passion de désobéir au règles.
Lucie s’endormit un large sourire aux lèvres, pressée de commencer sa première journée de cour, et surtout d’aller dans le monde merveilleux.

Donnez moi vos avis !

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La vie; c'est ce qui vous arrive pendant que vous étiez occupé à faire des projets"John Lennon

Salut Alexiane!
J'espère que tu vas bien, ou mieux... que tu as moins de douleurs (je n'avais pas laissé de messages mais j'ai vu sur une autre page du forum que tu avais eu une période un peu difficile)...

Pour ton histoire : félicitations!
C'est vraiment sympa!
Juste un petit truc : moi, j'approfondirais les sentiments de Lucie. Je trouve, par exemple, qu'elle n'est pas tellement triste de quitter définitivement ses parents... (même s'ils ne veulent qu'une chose "qu'elle marche", même si elle peut en avoir marre d'eux, savoir qu'elle ne les reverra jamais ne doit tout de même pas la laisser indifférente).
Même chose quand tu dis « Il s’attaquera à toi. C’est obligé. Il doit penser que tu es faible. » : Lucie n'a pas l'air d'avoir peur...
Et quand tu dis :

Je ne sais pas si on l'apprend après, mais ce serait intéressant de connaître son histoire, leurs histoires, d'approfondir ce passage - seulement si tu n'en parles pas après.

Mais ce n'est que mon avis! (d'autres ne seront peut-être pas du même avis...)
Quoi qu'il en soit : continue à écrire! c'est très bien!

Ton avis est trés intéressant, seules les critiques font progresser !

Pour les sentiments de Lucie, en fait c'est dû à... Narnia. J'avais dans l'optique d'écrire une histoire pour enfant, pleines de rêves tout comme Narnia. Et Narnia, c'est vide de tous sentiments, en fait. Mais c'est pas faux, je vais tenter de changer ça.
Chaque personnage aura droit à un épisode particulier pour raconter sa vie.

Hors Sujet : Delfine, toi qui a aimé l'assassin Royal, au fait, je te conseille avidement de te jeter sur le magnifique "Trône de Fer" de George Martins, un jeu des trônes fabuleux bourré de suspens et de personnages attachants !

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La vie; c'est ce qui vous arrive pendant que vous étiez occupé à faire des projets"John Lennon

Merci pour l'info!